Est-ce que Lionel Davoust est encore à présenter ? Auteur de fantasy et de thriller français, il a remporté le Prix Elbakin.net pour le premier tome de sa série Les Dieux sauvages : La Messagère du ciel, en 2017, aux éditions Critic, maison d'édition rennaise qui publie l'auteur depuis plusieurs années. Très actif sur les réseaux sociaux, il propose également sur son blog des billets sur l'écriture et anime un podcast intitulé "Procrastination" avec Mélanie Fazi et Laurent Genefort. Tous trois "discutent de l’art et de la technique de la narration, partagent leur expérience, et s’aventurent aussi, à l’occasion, dans les domaines de l’édition et du marché du livre". Merci à Lionel d'être passé à la casserole !
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1) Présentez-vous en quelques mots :
Coucou, je m’appelle Lionel Davoust et j’écris des bouquins, principalement de fantasy, un peu mâtinée de science-fiction, parfois avec des éléments de thriller. Je m’efforce de partager ce que j’ai pu apprendre sur le métier à travers des ateliers, mon site et un podcast que j’anime avec mes camarades Mélanie Fazi et Laurent Genefort, appelé Procrastination. J’ai aussi fait beaucoup de traduction littéraire, il m’arrive de faire de la direction d’ouvrage, et à côté je compose de la musique électronique quand j’ai le temps. J’ai été jadis biologiste marin et je trouve que l’orque est le meilleur animal du monde.
2) Pourquoi avoir choisi l’écriture comme moyen d’expression ?
Parce que c’est le super-pouvoir le plus incroyable de l’existence. On peut communiquer avec quelqu’un en différé. C’est pas formidable ? Quelqu’un me laisse sa pensée avec des mots – qui peuvent faire plein de choses : m’apprendre une notion, me raconter une histoire – et moi, je peux en profiter en son absence. Le plus incroyable, c’est que ça marche aussi avec des gens morts !
3) Quels sont vos genres et formes de prédilection à la lecture ? à l’écriture ?
L’imaginaire, encore et toujours. J’aime imaginer, ou qu’on m’entraîne dans ce qui pourrait être. Qu’on dépasse les limites de la réalité pour rêver à des possibles différents, et qu’on me fasse rêver, vibrer, pleurer au passage. Et forcément, on tend à écrire le genre qu’on aime lire.
4) Comment définiriez-vous votre style ?
J’aime assez peu définir car définir, pour moi, c’est enfermer. Et justement, je m’efforce de pouvoir adapter mon style aux besoins de l’histoire ou de la scène en question ; de faire en sorte, autant que j’en suis capable, de trouver une adéquation entre le fond (ce que je raconte) et la forme (comment). Du coup, j’essaie tant que possible d’adopter des styles divers car pour moi, ce qui compte avant tout, c’est l’histoire, le fond. Tout doit viser à la servir.
5) Quels sont les textes qui vous ont marqué en tant que lecteur ?
Je reviens toujours à L’Écume des Jours de Boris Vian et à la saga des Princes d’Ambre de Roger Zelazny, les deux récits rencontrés à l’adolescence qui m’ont fait comprendre que l’écriture, c’est avant tout la liberté et la passion. Dans un autre domaine, je crois que je ne cesserai jamais de décompiler l’Ainsi parlait Zarathoustra de Nietzsche et l’Essai d’exploration de l’inconscient de C. G. Jung.
6) La citation qui vous ressemble :
« Ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l’extérieur comme un destin. » – C. G. Jung, justement.
7) Là, maintenant, tout de suite, rédigez deux lignes sur votre environnement :
Soirée torride dans les collines de la grande banlieue de Melbourne. Malgré l’heure tardive, je reste à travailler dans la cuisine, la seule pièce un peu fraîche. À côté de mon iPad, je consulte mon téléphone périodiquement pour surveiller l’avancée du feu de forêt qui se dirige un peu trop dans notre direction à mon goût…
8) Quand vous étiez petit, que vouliez-vous faire quand vous seriez grand ?
À peu près ce que je fais, en fait. Il ne se passe guère de jours sans que je remercie la providence de m’avoir conduit où je suis.
9) Quel personnage de fiction aimez-vous le plus ?
Corwin d’Ambre, dans les Princes sus-nommés. Un enfoiré magnifique.
10) Teaser : qu’écrivez-vous en ce moment ?
Haha, c’est pas tellement un teaser puisque je suis sur cette série depuis bientôt quatre ans : je boucle le troisième volume de la saga Les Dieux sauvages, de la fantasy post-apocalyptique qui fait quelques clins d’œil à Jeanne d’Arc. Il s’appellera La Fureur de la Terre, c’est un immense pavé d’au moins 1,4 millions de signes (700 pages à vue de nez) et mon éditeur (Critic) dit que c’est mon meilleur bouquin à ce jour… ce qui est vraiment rassurant à entendre quand on boucle un tel pavé !
Merci à Lionel !
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